Un chien inscrit au LOF en France n’est pas reconnu comme chien de race en Belgique. À l’inverse, un chat inscrit au LOOF en France est reconnu comme chat de race dans toute l’Union européenne. Cette disparité réglementaire découle de l’existence de deux systèmes distincts, l’un pour les chiens, l’autre pour les chats, chacun avec ses propres critères et procédures d’enregistrement.
L’attribution d’un pedigree ne repose pas sur les mêmes bases selon l’espèce et le pays. Certains chiens peuvent présenter toutes les caractéristiques d’une race sans pour autant être officiellement reconnus comme tels.
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Pourquoi le LOF est une référence pour les races de chien en France
Le LOF, autrement dit le livre des origines françaises, façonne depuis 1885 l’histoire des chiens de race sur le sol français. Sous l’égide de la société centrale canine (SCC), ce registre n’est pas un simple carnet d’adresses : il atteste de la lignée de chaque chien de race qui y figure. Rien n’est laissé au hasard. De la déclaration de naissance au certificat de naissance puis à la confirmation par un expert, chaque étape suit un protocole strict.
Cette rigueur n’a rien d’anecdotique. Côté éleveur, le LOF atteste que les traits physiques et comportementaux spécifiques à la race sont bien transmis. Pour l’acheteur, c’est l’assurance d’une traçabilité sans faille : on sait d’où vient le chien, ce qui a été surveillé pour sa santé, son comportement, son équilibre. Le pedigree fourni par la SCC devient alors bien plus qu’un papier, il fait office de véritable carte d’identité cynophile.
Des centaines de milliers de chiens inscrits au livre des origines françaises témoignent de la force de ce système sur tout le territoire national. Mais cette reconnaissance s’accompagne d’une exigence claire : seuls les chiens confirmés accèdent aux expositions, à la reproduction officielle et à des épreuves sportives spécifiques. Sans inscription, le chien perd le statut légal de « chien de race » et se voit fermer les portes des concours ou de la sélection.
Derrière ce cadre, il y a un enjeu de fond : conserver la diversité génétique, limiter les dérives et garantir la qualité du travail des éleveurs. Le LOF offre structure et sécurité à tous ceux qui s’investissent dans la préservation des chiens de race en France.
LOF et LOOF : quelles différences et à quoi servent-ils vraiment ?
Les passionnés d’animaux de race rencontrent vite deux sigles parfois confondus : LOF (pour livre des origines françaises, dédié au chien) et LOOF (pour livre officiel des origines félines, réservé au chat). Deux registres, deux mondes, mais un même objectif : garantir la traçabilité et la conformité d’un animal à sa race reconnue. Le LOF, piloté par la centrale canine (SCC), organise la filière canine française, tandis que le LOOF veille à la pureté des lignées félines.
Les différences ne sont pas qu’une question d’espèce. Le LOF pose les règles pour l’inscription des chiens de race sur le territoire, alors que le LOOF fait figure de référence unique pour les pedigrees félins. Chacun impose ses critères, ses procédures d’enregistrement, ses exigences en concours et en expositions. Pour décrocher le titre de chien LOF ou de chat LOOF, il faut prouver les origines, franchir l’étape du contrôle morphologique et satisfaire au standard de la race.
Fonctions principales des deux registres
Voici comment se répartissent les missions clés de ces deux systèmes :
- LOF : gère l’inscription et la confirmation des chiens de race à l’échelle française.
- LOOF : trace les races félines, délivre le pedigree LOOF et encadre la reproduction des chats de race.
Cette organisation, spécifique à la France, permet de structurer la sélection et d’assurer la santé, la traçabilité et la reconnaissance officielle de chaque race, qu’il s’agisse de chiens ou de chats.
Procédures d’inscription au LOF : étapes, critères et conseils pratiques
En France, l’inscription au LOF distingue les chiens de race reconnus et assure le suivi de leurs origines. Tout commence dès la naissance : l’éleveur signale la portée à la société centrale canine (SCC). Cette formalité donne droit à un certificat de naissance pour chaque chiot.
Vient ensuite la confirmation, une étape décisive. Un juge spécialisé évalue le chien, une fois adulte, pour vérifier que son apparence correspond au standard de la race. Si le chien présente un écart (par exemple, une taille non conforme), il peut être refusé à la confirmation par le livre des origines françaises. Seuls les chiens validés reçoivent la mention inscrits LOF confirmés et obtiennent leur pedigree définitif.
Pour mettre toutes les chances de son côté lors de la confirmation, il faut préparer le chien : l’habituer à l’examen, veiller à son allure, et rassembler les documents réglementaires (certificat de naissance, identification…). Côté élevage, seuls les parents inscrits au LOF et confirmés donnent droit à un pedigree pour la descendance.
Ce parcours, orchestré par la SCC, garantit une sélection sérieuse, organisée autour de la déclaration de naissance, du contrôle de conformité et de la délivrance du pedigree. Ce cadre, aussi technique que précis, structure l’univers des races canines françaises, du chiot LOF à l’adulte confirmé.
Chien LOF ou non LOF : ce que cela change pour vous et votre compagnon
Posséder un chien LOF ne se résume pas à un papier administratif. Ce statut certifie une ascendance vérifiée et le respect des critères de la race. Le chiot inscrit au livre des origines français bénéficie d’un suivi précis, ce qui permet d’anticiper son caractère, sa morphologie ou ses éventuelles fragilités de santé. Les éleveurs qui choisissent cette voie s’engagent à respecter des règles strictes : sélection attentive, contrôles vétérinaires, démarches auprès de la société centrale canine.
À l’opposé, le chien non LOF, qu’il soit chien de type de race, d’apparence de race ou croisé, ne dispose d’aucune garantie officielle sur ses origines. La mention « non LOF » sur les papiers du chiot signale qu’il ne sera jamais reconnu par la SCC et n’obtiendra pas de pedigree. Résultat : des incertitudes sur la stabilité de son tempérament ou sur les éventuelles maladies propres à la lignée.
Pour la personne qui adopte, ce choix a des répercussions concrètes : seules certaines expositions ou compétitions acceptent les chiens LOF confirmés. Certaines assurances et clubs de race exigent également ce sésame. Le chien non LOF, même s’il partage la vie de famille, reste exclu du circuit officiel de la cynophilie française. C’est donc une question de projet, de priorités et de place donnée à la généalogie dans la relation avec l’animal.
Au final, choisir entre LOF ou non LOF, c’est décider du chemin que prendra l’histoire commune avec son chien, et du regard que la société portera sur cette histoire.